UNSA-FP le 10/07/2017
Le
ministre de l’action et des comptes publics annonce le rétablissement de la
journée de carence pour les agents publics au cours d’une séance consacrée au
budget de la France.
Cette
focalisation sur les agents publics est pour l’UNSA contre productive alors que
le sujet de la dette et de l’équilibre budgétaire est d’une tout autre nature.
Le gouvernement, par la
voix de Gerald Darmanin, Ministre de l’Action et des comptes publics, a estimé,
jeudi 6 juillet, lors des Etats généraux des comptes de la nation, en
s’appuyant sur l’audit de la cour des comptes, qu’il manquerait entre 6 et 8 milliards
pour permettre à la France d’atteindre son objectif de maintien sous la barre
d’un déficit budgétaire de moins de 3% du PIB dès 2017 avec, en perspective, un
retour à l’équilibre avant 2022.
Il a annoncé moins de dépenses
publiques (budget de l’état, budget de la sécurité sociale, budget des collectivités)
sur tout le quinquennat passant de 56% à 53% du PIB (part de la richesse nationale).
Il a précisé qu’aucun ministère, même prioritaire, qu’aucun opérateur ne serait
sanctuarisé.
Pour l’UNSA, ce choix de réductions
drastiques des dépenses pour réduire le déficit budgétaire et contenir la dette
ne devra pas se traduire par une remise en cause du modèle social français
fondée en partie sur la solidarité et sur le service public, véritable richesse
de notre pays. Moins de service public, cela peut être moins de dépenses,
certes, mais aussi moins d’égalité pour les plus faibles de nos concitoyens et
donc un coût supplémentaire pour la cohésion sociale.
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